lundi 27 avril 2009

Rien ne se perd…

Ma spécialité comporte des facettes assez vastes. Au début de ma collaboration, je m’estimais assez bon dans certaines d’entre elles mais plutôt inexpérimenté dans d’autres. Le hasard a voulu que j’intervienne, ces dernières semaines, essentiellement sur des dossiers propres à ces domaines que je maîtrisais mal.

Ce métier a ceci de fantastique qu’il vous oblige à vous plonger dans une documentation et dans des recherches les plus complètes possible pour tenter de combler au plus vite les lacunes qui peuvent être les vôtres.

Les enseignements tirés des affaires que vous avez à traiter seront à coup sûr réutilisables dans un avenir plus ou moins proche.

Le contentieux a d’ailleurs cette spécificité qui veut que vous puissiez vous enrichir des stratégies que vous établissez vous-même comme des arguments et fondements que le confrère adverse vous oppose.

Dans ce métier, comme dans d’autres, rien ne se perd puisque tout se transforme...

lundi 20 avril 2009

L’écho d’une crise qui fait déjà grand bruit

La crise fait parler dans toutes les professions et beaucoup dans la mienne. De nombreux papiers lui sont consacrés mais jusqu’ici très peu d’articles parlaient, en détails et sous la forme d'une enquête, des conséquences de la crise au sein des cabinets d’avocats.

« L’oubli » est désormais réparé avec un article paru la semaine dernière dans le quotidien « Les Echos ».

Vous en souhaitant bonne lecture

mercredi 15 avril 2009

L’offre, le client et la demande

Je participe à de plus en plus de rendez-vous clients et j’estime apprendre beaucoup à cette occasion. J’apprends qu’il convient d’écouter les demandes du client et de les re-orienter si celles-ci s’avèrent disproportionnées ou ne sont pas susceptibles d’être le fondement suffisant d’une action en justice.

J’apprends comment ménager ce client qui, une fois n’est pas coutume, n’a pas toujours raison.

Même si dans l’imaginaire collectif, l’avocat serait capable d’attaquer la terre entière à la condition que son client lui demande, la réalité veut que les actions intentées par l’avocat au détriment d’un droit positif et d’une jurisprudence pourtant contraire à la thèse qu’il souhaite défendre puissent lui valoir que son client engage ultérieurement sa responsabilité professionnelle.

Raison pour laquelle toutes les demandes du client ne peuvent être assouvies…Du moins, elles peuvent l’être à la condition que l’avocat ait bien informé son client des risques qu’il encourt à aller malgré tout jusqu’au bout.

J’apprends également lors de ces rendez-vous clients à quel point, outre un bon technicien du droit, le client apprécie d’avoir face à lui quelqu’un qui le rassure, le met à l’aise voire le faire (sou)rire.

Pour avoir assister à des rendez-vous clients avec des avocats plus ou moins à l’aise dans l’art de « recevoir », j’ai tendance à croire que le client à l’aise du début à la fin de l’entretien est souvent celui qui signe la convention d’honoraires qu’on lui adresse sans aller voir après si un autre confrère serait susceptible de mieux défendre ses intérêts. A l’inverse, j’ai vu au cours de mes stages des avocats tenir le discours juridique le plus exact possible à des clients qui, probablement refroidis par la froideur qu'ils semblaient dégager, décidaient pourtant de se passer de leurs services.

Je pense que de nombreux clients se rendent pour la première fois chez un avocat en espérant fortement y rencontrer un professionnel à l'image de l'avocat qu'ils ont pu voir dans des séries télés. Un homme sûr de lui, humble (sic), pragmatique, charismatique, volubile et décidé. Mais je me fais probablement des idées…

mardi 7 avril 2009

La loterie nationale

Cela fait quasiment 6 mois que je suis collaborateur. J’ai une bonne image générale des collaborateurs et associés du cabinet dans lequel j’exerce, beaucoup d’estime pour certains et de l’admiration pour d’autres.

Je reste quand même stupéfait quand je croise des camarades de promo. Certains me parlent de conditions de travail toutes plus « abracadabrantesques » les unes que les autres.

Hormis ceux qui n’ont pas encore trouvé (crise oblige) la moindre collaboration, quelques-uns de mes amis ont déjà changé une fois de cabinet depuis l’obtention de notre diplôme en octobre dernier.

Les raisons sont assez variées. Un patron exagérément sévère, des tâches confiées qui sont proches de celles que l’on confierait à une secrétaire, une ambiance pourrie, des factures d’honoraires réglées le 15 du mois suivant après les avoir quémandées plusieurs jours d’affilée, une pression de tous les instants, des horaires hallucinants, des semaines qui comptent 7 jours de travail effectif ou encore peu, voire aucune reconnaissance pour le travail abattu.

Je ne vis quasiment rien de tout cela, mais je comprends tout à fait que certains puissent, dans ces conditions, décider de jeter l’éponge et tentent d’aller voir si l’herbe est plus verte aillleurs.

Le principe voudrait que ceux qui cèdent sous la pression ne seraient finalement pas faits pour ce métier. Le problème est que ce métier se pratique de façon totalement différente d’un cabinet à l’autre et que la pression peut être quasi-inexistante dans l’un et omniprésente dans l’autre.

J’en avais parlé sur mon ancien blog
, mais je conseille vivement aux élèves-avocats qui sont aujourd’hui en stage final d'aller faire un tour sur le site stagescritics.com.

Même s’il est impossible de savoir si tout ce qui y est dit est vrai (anonymat oblige) la consultation de ce site devrait vous permettre d’être moins surpris par la réalité du métier lorsque viendra l’heure de devenir un collaborateur.