dimanche 27 juin 2010

Les soirées de l’ambassadeur

Cette semaine, le barreau de Paris fêtait le bicentenaire de son rétablissement. Entre autres manifestations, deux grandes soirées ont été données au Grand Palais vendredi et samedi soir.

La soirée, à laquelle j’ai assisté, était bien orchestrée.
Dans ce lieu sublime, Thomas Dutronc y est allé de son concert sur du Jazz manouche. Quelques danseurs et acrobates ont également ravi l'assistance avec des spectacles de haut vol.

Le Barreau avait manifestement mis les petits plats dans les grands pour cette soirée à caractère exceptionnel...et au budget qu’on devine important.

Cette soirée qui s’est achevée sur un set enivrant de Béatrice Ardisson, fut l’occasion de voir se côtoyer des avocats de générations différentes et de revoir quelques confrères que l’on avait perdus de vue.

jeudi 17 juin 2010

Passe un cap d’abord

Quand vous devenez avocat et que vous êtes un tant soit peu ambitieux, de nombreuses questions vous viennent assez rapidement à l’esprit.

Les premières sont assez terre à terre :

Vais-je être augmenté et de combien ?
Vais-je avoir un bonus et de combien s’élèvera-t-il ?

Quelques mois plus tard, elles sont d’ordre plus général :

Suis-je satisfait de la formation que je reçois ainsi que des dossiers que je traite au sein de cette structure ?
Il y a-t-il une chance que je devienne associé du cabinet dans lequel je suis ?
Dois-je aller voir ailleurs ?
Est-il envisageable que je crée à court ou moyen terme mon propre cabinet ?

Ces questions se font de plus en plus nombreuses et pressantes à mesure que le temps passe. De jeunes confrères m’en parlent, j’en parle à de jeunes confrères, mais nous arrivons à chaque fois à la même conclusion.
Sauf à être (déjà) dans l’impossibilité de mener de front clientèle personnelle et contrat de collaboration, il est encore un peu tôt pour faire des choix définitifs.

A côté de ce postulat, reste l’envie qui s’affranchit assez régulièrement de ce que dicte la raison.
C’est cette envie qui a d’ores et déjà poussé certains de mes confrères à se lancer à leur compte avec pour principale satisfaction d’être leur propre patron.
Cela n'empêche pas que certains connaissent les difficultés financières liées à une profession qui, comme d’autres, subit la crise de plein fouet.
D’autres mieux organisés, plus débrouillards, plus fédérateurs, plus talentueux et/ou plus chanceux ont su fidéliser une clientèle qui leur permet (déjà) de gagner autant sinon plus que ce qu’ils gagnaient en tant que collaborateur.

Ma conviction personnelle reste néanmoins que pour se lancer seul (ou à plusieurs), mieux vaut passer un cap d’abord.

lundi 14 juin 2010

L’expérience en plus

Quand vous êtes collaborateur junior, vous faites partie de ceux qui font le plus de recherches. D’abord parce que l’on vous les confie prioritairement et ensuite parce qu’elles sont nécessaires pour une appréhension des questions que l’on vous confie.

Avec le temps qui passe, je constate de plus en plus souvent que des questions que l’on me pose ont déjà été posées quelques semaines auparavant par un autre client.

Même si le droit est en évolution constante et qu’il convient de s’assurer qu’aucune loi et nouvelle jurisprudence ne sont intervenues entre temps, l’expérience a ceci d’intéressant qu’une grande partie du travail qui a été fait la première fois n’aura pas à être refait.

Vous prenez donc moins de temps et ce temps que vous gagnez peut être consacré à d'autres dossiers du cabinet ou à vos propres dossiers.

lundi 7 juin 2010

Dilemme

Quand vous êtes collaborateur au sein d’un cabinet et qu’une personne vous contacte personnellement pour traiter un dossier dont vous devinez vite qu’il nécessitera que vous y consacriez beaucoup de temps, vous êtes souvent tiraillé entre l’idée de le réorienter vers un autre confrère et celle d’accepter ce dossier sans réserve.

Il est, en effet, permis à un collaborateur d’avoir une clientèle personnelle, mais en pratique et sauf quelques (trop) rares exceptions, il lui est vivement recommandé de faire en sorte qu’elle ne se voit pas trop, s’il ne veut pas s’attirer les foudres des associés.

L’inconvénient des gros dossiers est qu’ils sont souvent chronographes et peu discrets. Les audiences au tribunal nécessiteront que vous vous absentiez du cabinet, le client vous appellera dès qu’une question lui passera par la tête et le confrère adverse en fera de même pour que vous lui communiquiez vos pièces et conclusions.

Après avoir, à mes débuts, décliné l’essentiel des offres par manque de temps et d’expérience, puis progressivement accepté celles dont j’estimais que le jeu en valait la chandelle, je rechigne désormais de moins en moins à traiter les affaires, même d’importance, qui sont dans mon domaine de compétence.