mardi 16 août 2011

Une petite renommée

L’équation est souvent assez simple chez les avocats.
Plus vous vous faites connaître par les résultats et/ou par le professionnalisme dont vous faites preuve et plus les clients vous sollicitent. Cette réputation peut être le fait du bouche à oreille comme celui des médias.

Vous passez à la télévision ou vous donnez des interviews dans la presse régionale ou nationale concernant un sujet d’actualité ou une affaire médiatique dans le cadre de laquelle vous intervenez et vous pouvez être à peu près certain que le téléphone de votre cabinet sonnera très rapidement.

Dès lors, plus les clients vous sollicitent et plus vous êtes en mesure de choisir avec qui travailler (l’avocat étant libre de refuser ou d’accepter une affaire) et dans quelles conditions vous souhaitez le faire.
Vous êtes, par ailleurs, plus à même d’expliquer à vos clients en quoi ce que vous leur demandez en termes d’honoraires se justifie, quand votre réputation vous précède.

Un client qui ne vous connaît ni de nom ni de réputation a souvent du mal à comprendre en quoi la mission qu’il va vous confier justifie vos honoraires. « X euros de l’heure ?!! Ce n’est pas non plus comme si on vous demandait de construire une maison ou de sauver le monde ? » m’a sorti, un brin provocateur, un ami durant mes vacances.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, certains clients, souvent non familiers aux professions libérales juridiques, se font une fausse image des prestations à forte connotation intellectuelle.

Pour résumé, parce qu’il nous suffirait de réfléchir et de compiler des connaissances acquises pour répondre aux questions que pose un client, c’est donc la preuve que notre travail ne doit pas valoir bien cher.

La notoriété aide à choisir ses clients et permet également de mieux organiser son temps de travail.

Travaillez plus ne garantissant pas obligatoirement de gagner plus à partir du moment où on peut décider de travailler pour une multitude d’affaires en prenant des sommes symboliques pour chacune d’entre elles (faisant ainsi primer le volume d’affaires sur le reste) plutôt que de choisir de ne travailler que sur des dossiers plus pointus, moins nombreux, mais beaucoup plus rémunérateurs.

Dans un contexte où près de 23.000 avocats se côtoient sur le seul Barreau de Paris, la renommée, aussi petite soit-elle, permet d’envisager de passer du stade où c’est la chance et/ou le hasard qui met sur votre chemin un client intéressant à celui où des clients du même profil commencent à se « bousculer » à votre porte.

Encore faut-il réussir se faire connaître…