lundi 25 mars 2013

Utile et indispensable

Le métier d'avocat n'échappe pas à la crise qui traverse le monde et plus particulièrement l'Europe.

Les grandes structures, jugées autrefois indestructibles, comprennent à leur dépens que le temps où les années en forte croissance se succédaient n'est désormais plus d'actualité.

Les cabinets d'avocats qui ont placé le contentieux au centre de leur pratique ne ressentent peu ou pas une crise qui, génératrice de tension, suscite, d'autant plus chez leurs clients réguliers, la volonté d'en découdre devant les tribunaux.

Les avocats qui font essentiellement du droit du travail ou des entreprises en difficulté connaissent, eux aussi, une période faste, dont la raison est évidente.

Ceux de mes confrères qui pratiquent le droit des sociétés et plus particulièrement celui des fusions et acquisitions d'entreprises subissent, à l'inverse, un repli d'activités proportionnel ou égal à la violence de la récession.

Cette récession ne pouvait évidemment manquer de toucher une profession qui dépend directement de la capacité qu'aura l'avocat à justifier de l'opportunité de son intervention auprès d'un client qui, contraint de faire des économies, s'efforce désormais de recourir à lui, non plus parce que cela lui serait utile, mais parce que cela lui est...indispensable.